Pendant la guerre, il combattit sous les drapeaux et dut
naturellement interrompre son travail d'écrivain; il le reprit
de plus belle à la fin du conflit, de telle sorte que,
dès les années 1920, notamment grâce au Baiser au
lépreux (1922), il devint l'un des romanciers les plus en vue de
sa génération.
Il fut élu à l'Académie française en 1933
et, pendant cette période, se consacra davantage que par le
passé à la rédaction d'essais littéraires
ou religieux (voir Institut de France).
En 1937, Asmodée, son unique réussite
théâtrale, triompha à la scène. Sous
l'Occupation, cet homme de la droite traditionnelle fit acte de
résistance en publiant clandestinement un journal de guerre sous
le pseudonyme de Forez : c'est le Cahier noir (1943).
Il resta, après la guerre, profondément attaché
à la personne de de Gaulle, qu'il soutint publiquement à
partir de 1958. L'époque cependant sollicitait le lauréat
du prix Nobel de littérature (1952), et dans les années
1950 son engagement le mena à livrer des écrits
politiques, polémiques et pamphlétaires, qui en firent un
redoutable - et redouté - chroniqueur de la grande presse
parisienne (Bloc-Notes, 1958; le Nouveau Bloc-Notes, 1968).
François Mauriac est mort à Paris le 1er septembre 1970.
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